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AUDINGHEM, 11 septembre 2011
« Douky s’est bien débrouillé et il commence bien sa saison.
Le field d’Audinghem était quand même difficile car les oiseaux piètent et se défilent énormément. Il faut des chiens qui aillent vite, loin et surtout fassent preuve de beaucoup d’autorité sinon les oiseaux gardent la distance et filent à pattes sans jamais se montrer. Les betteraves étaient hautes et sales.
J’ai vu Douky : j’étais sur une petite route pour faire des photos d’Hadrien qui arrivait et la compagnie de perdrix a traversé la route à pattes 200 m devant. Ni Hadrien ni le juge n’avaient vu les oiseaux se défiler, alors qu’ils avaient bien vu la compagnie se poser dans la plaine qu’ils allaient attaquer. Voilà quelques photos. »
Message reçu de Catherine Fauquembert, organisatrice du field sur gibier naturel
Nous lui adressons un grand merci, Douky était plus près de nous qui vivons en Lot et Garonne et bien sûr un grand merci à Emmanuel Bourgeois et Hadrien Boitheauville pour le travail initié avec Douky et le classement au 1er excellent sur gibier naturel
ESCOURCE, 23/10/2011
Superbe matinée d’automne pour plusieurs raisons :
d’abord c’est ma première présentation en field d’automne en gibier tiré : je dois donc penser à une multitude de choses, j’ai bien relu le règlement des fields mais entre théorie et pratique, je mesure l’écart. Voilà, c’est le tour de Douky
et puis Douky a vraiment fait son métier : il a très vite pris du terrain, volait par dessus les fougères et les bruyères et premier arrêt. Pour la première fois, je vais servir Douky qui tourne furtivement la tête vers moi et me fait comprendre qu’il m’attend. Je lui demande de couler mais c’est difficile car le faisan est tout près. Le juge me demande de reprendre Douky en laisse et de reculer sur quelques mètres puis de relancer. Chose faite mais Douky se remet à l’arrêt au même endroit, je lui redemande de couler et là le faisan s’envole face au soleil. Bravo au tireur qui désaile l’oiseau. Sur décision du juge, j’envoie Douky au rapport et je rappelle;Douky revient porte fièrement le faisan dans la gueule, il me le dépose dans la main. « excellent rapport » dira le juge.
Je reprends Douky en laisse et relance car le chronomètre indique encore du temps. Douky effectue ses lacets avec encore plus d’entrain, il est bien dans le concours puis deuxième arrêt. Je pars le servir, le fais couler et l’oiseau s’envole, coup de feu mais sans le tuer. Douky reste sage mais a vu la direction qu’avait pris l’oiseau. Encore une minute et enfin la délivrance. Douky sera classé au 4ème Excellent
Je reprends mon chien en laisse et je rentre. Les images se bousculent dans ma tête, est-ce un rêve ou la réalité?
Un grand merci au juge qui m’a bien accompagnée, au tireur et au photographe amateur qui a immortalisé ce moment et qui m’a gentiment envoyé les photos sans oublier Emmanuel Bourgeois et Hadrien Boitheauville qui ont amené Douky à ce niveau d’excellence puisqu’avec eux il a obtenu 2 CACT en gibier tiré et 2 classements à l’excellent en gibier naturel cette année et avait obtenu son titre de trialer l’an passé.
Que d’émotions sur un parcours de 15minutes.
LE PORGE, vendredi 4 novembre 2011
La pluie a cessé de tomber, le ciel se dévoile un peu, la température est douce. Douky s’élance, est très vite dans le rythme, l’allure est belle, court la truffe au vent . Quelques retours en arrière que mon inexpérience en présentation ne me permet pas de corriger. Je ne sais pas trop à quel moment siffler et si je peux le faire. Que dois-je m’autoriser ?
Soudain, Douky marque l’arrêt, je m’avance prudemment et me place à ses côtés pour le faire couler. Il résiste puis se décentre vers la gauche et là commence une remontée dynamique, autoritaire sur l’oiseau. J’ai l’impression, tellement Douky est tendu, qu’il est cloué au sol mais non il remonte, de plus en plus vite, le regard fixe en direction de l’oiseau. Le juge me dit « raccrochez, il a perdu la trace » Je m’exécute et je relance Douky qui reprend l’émanation et poursuit sa remontée. Nouvel arrêt, coulé, l’oiseau bloqué s’envole. Douky reste sage envol et feu. Les tireurs manquent le faisan et Douky fait un rapport à froid dans la foulée de l’action. Le juge m’avait demandé ce que je préfèrais : soit le rapport immédiat, soit à la fin du parcours tout en m’expliquant qu’il valait mieux le faire dans la suite logique de l’action, ce qui fut fait. Douky marque un effet de surprise quand l’oiseau est jeté devant lui. J’ai l’impression qu’il comprend que ce n’est pas son oiseau. Le rapport fait, je relance Douky qui reprend une quête dynamique et mieux menée, même si encore il repasse quelquefois en arrière. Il se retend, a repris une émanation. La corne retentit signant la fin du parcours. Je rappelle Douky et je raccroche.
Le juge me dit « Douky nous a fait vibrer, rêver, quel point exceptionnel, il est à l’excellent voire plus » Je reviens vers la voiture sans vraiment me rendre compte de la prise de ce fabuleux point.
Le résultat sera un 2ème EXCELLENT à cause des retours en arrière dans la quête.
Ce n’est qu’à distance de l’action que j’arrive à refaire le parcours dans ma tête et y adjoindre le vocabulaire adapté, professionnel
« remonter l’oiseau avec autorité, quête active, port de tête haut. » Je comprends ce qu’Emmanuel Bourgeois m’explique quand il me dit « Douky garde la technique qu’il a acquise » A ce moment précis, je peux le dire car je mesure l’intensité du parcours effectué. Le juge : Monsieur Beillard craignait que Douky se laisse embarquer par l’oiseau, il me l’a dit lors du commentaire. Moi non car tout allait si vite que je ne pensais à rien. Je vivais l’action sans réellement me projeter puisque tout était nouveau pour moi, je laissais faire Douky qui je peux le dire s’en sortait très bien tout seul.
Je mesure réellement le niveau d’exigence attendu lors d’un field et le travail initié en amont par Emmanuel Bourgeois et Hadrien Boitheauville que je remercie vraiment car ils me permettent de vivre et de partager des moments intenses mais de pur bonheur avec Douky.